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Hiroo Mochizuki à Vic : fallait pas le rater !

lundi 6 décembre 2010

Vu par les yeux d’un débutant, le compte rendu d’un stage avec le fondateur d’un art martial risque d’être un peu naïf... c’est un peu comme être entrainé par Zidane pour un fan de football (Hein ? non ? Ah, c’est pas le fondateur du Foot ? euh... J’ai pas d’exemple alors).

Le stage commence par un rappel de vocabulaire. Comme à l’école, nous avons récité... avec l’accent s’il vous plait (D’Aix en provence ou du japon ? un peu des deux surement). On enchaîne sur un échauffement avec partenaire qui introduit déjà des mouvements... on chauffe, on chauffe mais pas dans le vide.

Ensuite place aux exercices. Le maître parle beaucoup, et associe souvent des métaphores (oui oui comme dans les films) aux exercices. Même s’il parle bien mieux le français que Yoda, Hiroo nous fait part de ses inspirations, de ses comparaisons pour chaque exercice et nous rappelle toute la logique et l’emprise dans le réel des stratégies et des techniques. Il improvise aussi sûrement parfois. Suite à une clé de bras, il nous montre par exemple comment se reposer sur son adversaire sans se fatiguer... tout en riant. Il passe un coup de fil à la police et fait grogner son adversaire... comme son cheval, de plaisir selon lui.

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On a tous compris que c’est l’inverse. N’empêche, à le voir faire, c’est simple... Mais la technique est d’une grande finesse. D’ailleurs... Il observe, il regarde, cette fois-ci sans sourire et corrige les gestes, collectivement ou individuellement. Il s’aperçoit qu’on saute des étapes, nous demande de nous rapprocher... On est tellement bon, que pour nous faire comprendre qu’il faut observer et respecter les détails (qui font effectivement toute la différence entre le mime et l’efficacité), il nous apprend à marcher : "Vous voyez, un pas devant l’autre, comme ça... vous comprenez ? Non ... ". Ok message reçu. Il simplifie les exercices à l’extrême... On en vient à avancer et reculer pour éviter un coup, simplement... Avancer, reculer... Pas si simple. On pèse des tonnes dans ces moments. Bordel, ça a l’air si simple !

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Après moultes chutes sur un tapis épais comme une feuille à cigarette, on passe aux techniques de poing... un gars du club s’y colle : "pan", "c’est un coup de poing ça ? Non non, là tu agites le bras devant toi". Les uns se disent : "ahah quel nul", les autres "mince, il lui demande du gauche...", un 5ème Dan se dit : "Hé ben... Il a encore du chemin...". Ben tiens le 5ème Dan, une vieille connaissance de Hiroo apparemment, montre nous un peu ce que tu sais faire... Et Hiroo : "C’est un coup de poings de 5ème Dan ça ?". Paf dans tes dents. Savoureux !

Tiens, le tour de notre Olivier qui aide Hiroo à montrer un exercice. Hiroo part dans de drôles d’explications, sur le fait que certains pratiquants mettent du temps, faute de stage et de présence du maître à passer les grades... Ça dure un peu... Le maitre éclate de rire... "C’est pour Olivier que je dis ça"... Ok private Joke donc ! On pouvait pas saisir... Olivier lui a "super" bien saisi, il semble. Ces lunettes de plongée frétillent. Je regarde Alain du coin de l’oeil, quel tête il a ? Ah mince, pas dans le champ. Et puis normal, il existe pas vraiment. Cerbère volatile. À ce propos, où est Michel ?

Petit passage sur la comparaison Homme/Femme pour la frappe. Hiroo nous traite (les européens), de macho(s). Il nous explique que si une femme peut frapper aussi dynamiquement, et vu ce qu’il a observé des hommes, on est des... "Vous m’avez compris", dixit le maitre. Et il ajoute avec un grand sourire : "j’ai oublié de vous dire que nous les japonais, on est encore plus macho que vous. :-) Effet réussi, tout le monde rigole. Yoda fait moins rire.

Alors, me direz-vous le maitre est un clown ? Non, il montre par l’exemple qu’on peut travailler de façon détendue et amène un regard très critique vis à vis des arts martiaux faussement traditionnels. Répéter 1000 fois le même coup de poing est complètement dépassé, et il se plait à nous rappeler que ce "traditionnel" est en fait très récent. Un samouraï n’avait pas le temps de faire mumuse à faire de la "chorégraphie". Il apprenait tout, et ses jeux olympiques à lui, c’était le champ de bataille : "non désolé, je ne maitrise pas ce style, combattons-nous plutôt en style Judo s’il vous plait". L’efficacité est la seule vérité et chaque combattant doit trouver son style, sa personnalité. Il fait un bel exposé, et nous parle de coquille d’oeuf... (fallait venir hein... je vais pas tout dire non plus). Les karatékas présents écoutent avec attention. Hiroo mime une position de garde typique du karaté, le menton bien en l’air, bien "offert" à l’adversaire et souligne l’aberration martiale de cette posture... "j’ai longtemps pratiqué ce style, je peux vous en parler"... il a entrainé Dominique Valera... une belle carte de visite. Quel souvenir en garderont-il ? Ah, le fantasme de la petite souris. C’est marrant, dans le même temps, dans la presse professionnelle, je lis que le karaté évolue beaucoup vers le contact et les projections dans la presse. Hiroo ? T’y es pour quelque chose ? Très diplomate, Hiroo rappelle que l’on fait partie de la FFKDA. Il nous parle aussi de Biomécanique et d’anatomie. Oui oui j’ai dit qu’il parlait beaucoup.

Maitre Hiroo Mochizuki... {JPEG}

Pour conclure, je vais dire que je retiendrai particilièrement un passage "grand frisson". Suite au "passage de la fille qui tape bien", je travaille à libérer mes frappes au lieu de pousser... mon bassin lance mes bras relachés, pas mes épaules ou mes biceps... Style cowboy qui fouette (sisi) plutôt que bucheron canadien. Hiroo est derrière moi, je ne l’ai pas vu et il nous observe avec Adrien. Il s’approche et me dit :"C’est très bien, continue".

7 ans et demi là, à cet instant. Allez promis Hiroo, je continue. Merci.

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PS : Merci à la jeune fille qui a pris les photos.

Portfolio














































On danse ?
On danse ?

Ah non.
Ah non.






















Que lui explique-t-il ?
Que lui explique-t-il ?

Ah ces gosses...
Ah ces gosses...

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