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Stage du 9 octobre avec Mitchi

jeudi 14 octobre 2010

Cet après-midi, stage dit réservé aux gradés, à Royat, avec pour animateur Mitchi Mochizuki (fils aîné du fondateur de notre discipline). Sa présence s’avère toujours forte malgré une attaque voulue surprise de « crobes » (pris en grippe ?). Le thème de son intervention a principalement porté sur les passages de grade, et notamment pour les prochains. Il ressort en gros qu’il va falloir se motiver car ces derniers sont appelés à se durcir et... à s’éclaircir.

Qu’est-ce à dire ? Tout d’abord, attendu notre faible représentativité sur le plan national, nous devrons affirmer la qualité de notre art. Dit autrement, pas question de prendre le risque de le dévaloriser (davantage ?) en présentant des candidats encore trop brouillons. Avis donc à tous les précipités et profils d’imposteurs… Ensuite, au vu des difficultés manifestes à harmoniser les évaluations, des critères sont en cours de formalisation. Ceux-ci devraient prochainement permettre aux jury de s’affirmer plus pertinent (enfin ?) tout en restant suffisamment diligent. Bref, promesse d’échelle large et d’indicateurs fiables... Par ailleurs, sauf exception, les pratiquants souhaitant postuler à un niveau supérieur au 2ème dan devront se présenter en passage « région ». Une présence d’« expert Yos » devrait y être assurée (possible ça ?), pour éviter notamment d’inutiles tensions. Conseil néanmoins : prévenir assez tôt la direction !

Côté attitude à valoriser sur tatami, il y aurait pour le moins à se secouer... Allez ! Trois supports-exemples. Le premier a pu être développé en partant des séries de bâtons mousses de taille intermédiaire (Tambô). Horreur… ma sœur. Un suivant a su être apprécié via les percussions poings puis avec pieds (atémis), face à un partenaire. Mou… et pas que du genou. Un dernier a même été déroulé sur la base de deux katas de base (Yoseikan happo et Happoken nidan). Tiédeur… de reptile. Heureusement, Mitchi est un homme de communication. Il n’enfonce pas le clou de front, il appuie sur le manque en apportant aux imparfaits que nous sommes de quoi méditer. En bref, la posture doit rester convaincante (toujours solide mais jamais figée), l’envoi des frappes logique et puissant (affirmation devant faire envie voire impressionner) et la réception le plus souvent « active » [penser notamment à demeurer vigilant - riposte(s) - et à la valorisation des percussions]. Dire que les cathares autorisaient à étaler les progrès nécessaires sur plusieurs vies…

Nous remercions le plus jeune assistant du club d’avoir accepté de se prêter au jeu des examens de kata. Gageons que son courage lui aura permis d’optimiser son intelligence d’exécution et, de fait, la qualité de ses futures prestations… De rien Guillaume !

On retiendra également l’accent porté sur l’enchaînement des deux coups de poings de fin dans Happoken nidan (fondamental pour l’impact). L’idée est celle d’une compression de ressort avec le premier (descendre assez bas) et de libération à travers le second (remonter loin). Il faut donc insister sur le différentiel en le dynamisant. On évoquera encore une opportunité d’améliorer la fin de Yoseikan happo par une protection main gauche (avant la double ondulation) et une entrée basse légèrement rectifiée (moins étirée au niveau du croisement jambes). À bon entendeur…

Enfin, on ne saurait passer sous silence une trouvaille voulue évocatrice pour le placement du corps. Vous aviez tous entendu parler des vagues d’Okusaï et imaginé lors du décochement de vos coups l’image d’une onde déferlante… D’aucuns, chez les Arvernes, évoquaient jusqu’à « l’écume des baffes ». Mais revenons à nos frôlons… Voici un écho supplémentaire : l’attitude-rouleau ! Hé oui, avant même de distribuer vos ondulations et vibrations, vous devez être vous-même une… vague. On dirait presque Cantona nous parlant des oiseaux : « I’m like a bird ! ».

Blague à part, l’idée peut inciter à se rendre plus présent, davantage inquiétant. Le rouleau à évoquer corporellement est alors parent de celui que peut déployer un ours. Avec son aspect compresseur, avouons que la menace devient plus réelle… Le leitmotiv du combattant sera donc cette forme arrondie, ce « C » de chair et… d’eau !

Pour clore, on signalera avec contentement que cette mission d’information s’est accompagnée de véritables activités réfléchissantes. Qu’il est bon pour nous de ne pas oublier de transpirer… Merci !

Fin de communication !